(de-news.net) – La ministre fédérale de la Famille, Karin Prien (CDU), a récemment souligné l’urgence de renforcer les cadres structurels permettant aux femmes travaillant à temps partiel d’augmenter leurs heures de travail. Dans des propos largement relayés par les médias nationaux, Mme Prien a plaidé pour la mise en place d’un « pacte sociétal pour une plus grande convivialité familiale », un concept qui, selon elle, requiert la participation active de multiples acteurs de la société, notamment les hommes, les employeurs et l’appareil d’État.
Selon Mme Prien, l’un des principaux obstacles à un équilibre durable entre obligations professionnelles et responsabilités familiales réside dans la disparité persistante entre les sexes en matière de tâches domestiques. Elle a souligné qu’en Allemagne, les hommes continuent de contribuer insuffisamment aux tâches ménagères et aux soins, ce qui impose une charge disproportionnée aux femmes et limite leur capacité à occuper un emploi à temps plein. Outre ce déséquilibre, Prien a identifié les lacunes systémiques des infrastructures de garde d’enfants et la faible adaptabilité de nombreuses entreprises comme autant d’obstacles à une meilleure intégration des femmes sur le marché du travail.
La ministre a présenté l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail non seulement comme une question d’autonomisation individuelle, mais aussi comme un impératif stratégique pour préserver la résilience économique à long terme de l’Allemagne. Elle a soutenu que la prospérité du pays dépend de sa capacité à mobiliser le plein potentiel de sa main-d’œuvre, ce qui implique de supprimer les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder à des emplois à temps plein.
Dans un appel pressant adressé à son propre parti, Prien aurait exhorté la CDU à reconsidérer le cadre fiscal actuel, appelant notamment à la transformation du modèle de partage des tâches (Ehegattensplitting) en un système de partage des tâches (Familiensplitting) plus inclusif. Une telle réforme, a-t-elle suggéré, refléterait mieux la dynamique familiale contemporaine et favoriserait un traitement équitable des responsabilités familiales. Par ailleurs, Prien a proposé des modifications ciblées des politiques d’allocations parentales, affirmant qu’il était temps de donner plus de place aux pères dans le dispositif du congé parental. Elle a reconnu que de tels changements pourraient entraîner une réduction de la durée des prestations versées aux mères, selon la mise en œuvre du nouveau régime.
Les données statistiques publiées par le ministère de la Famille indiquent une nette augmentation de l’engagement des pères envers le congé parental depuis l’introduction du programme Elterngeld. Alors que seulement 3 % des pères en bénéficiaient initialement, les chiffres actuels montrent que le taux de participation a atteint environ 46 %. Néanmoins, la durée moyenne du congé pris par les pères reste nettement inférieure – 3,8 mois – aux 14,8 mois généralement pris par les mères. Prien aurait déclaré que la configuration des dispositions relatives au congé parental pourrait servir d’instrument politique pour influencer la durée et la répartition du congé entre les parents, favorisant ainsi un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle.