(de-news.net) – Une nouvelle initiative législative instaurant un régime de retraite active devrait être débattue au Parlement début décembre. Approuvée par la coalition gouvernementale suite à un accord de coalition, cette proposition vise à encourager le maintien dans l’emploi des retraités. Le ministère fédéral des Finances a confirmé qu’un projet de loi serait prochainement déposé.

Ce régime prévoit de permettre aux retraités de gagner jusqu’à 2 000 euros par mois en franchise d’impôt, encourageant ainsi le travail bénévole après la retraite. L’ancien ministre fédéral du Travail et président du SPD, Franz Müntefering, a soutenu cette mesure, plaidant pour une plus grande flexibilité du système de retraite.

Plus récemment, la CDU a proposé de renforcer l’attrait du régime en relevant le seuil mensuel d’exonération d’impôt à 3 000 euros, soit une exonération annuelle de 36 000 à 12 000 euros supérieure à la projection initiale. Fritz Güntzler, expert financier de la CDU, a souligné qu’à partir de janvier 2026, les retraités bénéficieraient également d’une exonération des cotisations à l’assurance chômage et à l’assurance retraite.

Cependant, cette proposition a également suscité des critiques. Steffen Kampeter, directeur général de la Confédération des associations patronales allemandes (BDA), a mis en garde contre des signaux politiques contradictoires, soulignant que si l’Aktivrente encourage l’emploi prolongé, une retraite anticipée sans pénalité financière compromet cet objectif.

De son côté, Eva Maria Welskop-Deffaa, présidente de l’association allemande Caritas, a exprimé des inquiétudes quant à l’équité générationnelle. Elle a fait valoir que d’importantes exonérations fiscales pour les seniors pourraient désavantager les jeunes familles soumises à une forte progression fiscale. Mme Welskop-Deffaa a également remis en question l’importance accordée au maintien du niveau des retraites, affirmant que cet indicateur ne reflète pas la sécurité financière réelle. Elle a souligné l’injustice que représentent les cotisants de longue date confrontés à des revenus de retraite insuffisants.

Plus récemment, Yasmin Fahimi, présidente de la Confédération allemande des syndicats (DGB), a plaidé en faveur d’un élargissement de la base de cotisations afin de garantir la viabilité à long terme du système de retraite obligatoire allemand dans un contexte d’évolution démographique. Elle a souligné que la stabilisation du système repose principalement sur une participation accrue, notamment par l’inclusion des travailleurs indépendants, statistiquement plus dépendants du revenu de base à la retraite. Fahimi a également proposé l’intégration des parlementaires au régime, reconnaissant la portée symbolique de leur inclusion malgré un impact budgétaire limité.

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