(de-news.net) – L’ancien ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas De Maizière (CDU), a souligné l’urgence d’une simplification et d’une réforme en profondeur du système de protection sociale allemand. Il a constaté qu’au niveau fédéral seulement, près de 500 prestations sociales différentes sont gérées par plus de 30 agences distinctes, une complexité qui, selon lui, nuit considérablement à l’efficacité et à la réactivité de l’État. D’après de Maizière, cette fragmentation engendre non seulement des redondances bureaucratiques, mais risque également de créer des incohérences dans la prestation de services, imposant ainsi une charge excessive aux citoyens et aux administrations.

De Maizière a mis en lumière plusieurs défis structurels et réglementaires. Concernant les dysfonctionnements du système, il a noté que le Code social, qui compte plus de 3 000 articles, utilise des définitions contradictoires du revenu, tandis que même des concepts fondamentaux, comme la définition d’un enfant, varient selon les réglementations. Ce manque de standardisation, a-t-il affirmé, complique l’évaluation de l’éligibilité et crée de l’incertitude tant pour les administrateurs que pour les bénéficiaires. De plus, il a souligné que l’incapacité de certains organismes à échanger des données – que ce soit en raison de limitations légales, de restrictions politiques ou d’obstacles technologiques – constitue un frein majeur à l’efficacité de l’État-providence. De Maizière a soutenu qu’une fois que les citoyens ont fourni leurs informations personnelles au système de protection sociale, il est raisonnable d’attendre des organismes qu’ils se coordonnent afin de garantir à chacun les prestations les plus avantageuses. Tout en reconnaissant que le principe peut paraître simple, il a suggéré que sa mise en œuvre systématique représenterait une transformation profonde de l’administration publique.

De Maizière s’est également félicité de la publication prochaine des conclusions de la Commission de réforme de l’État-providence, prévue pour début 2026, qualifiant cette initiative d’étape importante vers un cadre de protection sociale plus cohérent et plus efficace sur le plan opérationnel. Il avait auparavant cofondé, avec l’entrepreneur Jäkel, l’ancien ministre des Finances Steinbrück et l’ancien président de la Cour constitutionnelle fédérale Voßkuhle, une campagne pour un État plus fonctionnel, une initiative qui avait déjà abouti à de nombreuses recommandations politiques concrètes.

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