(de-news.net) – Dans le but de réduire la complexité administrative, le gouvernement fédéral allemand a approuvé huit projets de loi visant à simplifier les procédures bureaucratiques dans divers secteurs. Ces propositions législatives marquent le début d’un effort plus vaste pour alléger les contraintes réglementaires pesant sur les entreprises et les citoyens. Parmi les réformes clés figurent des mesures visant à réduire les obligations de déclaration, à accélérer la numérisation du droit de la propriété et à rationaliser la réglementation en matière de sécurité au travail. Ces changements devraient améliorer l’efficacité et réduire les coûts de mise en conformité.

Au-delà de ce train de mesures législatives, le gouvernement a également adopté 50 principes directeurs stratégiques qui orienteront la législation future. Il s’agit notamment de propositions visant à accélérer les processus de planification et d’approbation des projets d’infrastructure, en particulier dans le secteur des transports, longtemps freiné par de longs délais administratifs.

Le ministre du Numérique, Karsten Wildberger (CDU), a souligné le potentiel transformateur de l’intelligence artificielle pour améliorer la rapidité et l’efficacité des procédures administratives et d’approbation. S’exprimant avant la réunion du gouvernement, M. Wildberger a plaidé pour une collaboration européenne renforcée afin de s’attaquer aux nouvelles pressions bureaucratiques et de les réduire à l’échelle continentale. Il s’est dit optimiste quant au rôle que pourraient jouer les outils numériques, notamment l’IA, dans la modernisation de l’administration publique.

Un porte-parole du gouvernement a confirmé que l’ordre du jour du Conseil des ministres comprenait un examen approfondi des mesures d’allègement précédemment mises en œuvre. Par ailleurs, la réunion du Conseil des ministres s’est concentrée sur de nouvelles réductions des obligations de reporting des entreprises et sur le développement des initiatives de numérisation. Le ministre Wildberger a activement sollicité l’avis de ses collègues et estime que l’effet cumulatif de la déréglementation pourrait se traduire par des économies de plusieurs milliards d’euros pour les entreprises et les particuliers.

La ministre du Travail, Bärbel Bas (SPD), avait déjà annoncé en début de semaine son intention d’alléger la réglementation en matière de sécurité au travail. Lors du Conseil des ministres, elle a proposé de relever le seuil d’effectifs obligatoires pour la présence d’un responsable sécurité dans les entreprises de 20 à 50 salariés, exemptant ainsi les petites entreprises de cette obligation. Cet ajustement vise à réduire les charges administratives des PME. Mme Bas a également dévoilé un projet de modernisation de l’administration du travail, prévoyant notamment la création d’une agence numérique dédiée à la facilitation de l’immigration de main-d’œuvre qualifiée – une mesure destinée à rendre la politique allemande du travail plus flexible et mieux adaptée aux besoins actuels.

L’accord de coalition entre la CDU/CSU et le SPD définit un objectif clair : réduire les coûts économiques de la bureaucratie. Les économies prévues s’élèvent à 16 milliards d’euros d’ici la fin de la législature en cours.

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