(de-news.net) – La CSU entend donner la priorité à la politique migratoire dans la campagne électorale du Bundestag. Alexander Dobrindt, le chef du groupe régional au Bundestag, a affirmé qu’il était légitime de se préoccuper d’empêcher l’immigration dans les systèmes de protection sociale et d’encourager plutôt l’immigration sur le marché du travail. Il a souligné que les personnes ayant un emploi stable auraient une chance de rester dans le pays. Dobrindt a également noté la pression exercée sur les municipalités en raison du nombre de demandeurs d’asile et a souligné que l’Union devrait éviter de former une coalition avec les Verts, car il considère qu’un changement de politique avec eux n’est pas réalisable. La retraite annuelle d’hiver de la CSU délibérera sur un « plan de sécurité » prônant le rejet des demandeurs d’asile aux frontières allemandes, l’abolition de la protection subsidiaire et la détention indéfinie dans certains cas. Pro Asyl a accusé les partis de l’Union de radicaliser la politique migratoire et de s’engager dans une campagne populiste, soulignant que nombre de leurs points sont inconstitutionnels et violent les conventions des droits de l’homme.
Le SPD, les Verts et la Gauche ont critiqué le chef de file de la CDU, Friedrich Merz, pour sa proposition de révoquer la nationalité allemande des citoyens ayant une double nationalité et ayant commis des délits. Merz avait critiqué le processus de naturalisation accéléré de la coalition des feux tricolores, soulignant qu’environ 80 % des plus de 200 000 candidats en 2024 souhaitaient conserver leur nationalité d’origine, faisant de la double nationalité la norme. Il a soutenu que cela introduirait des problèmes supplémentaires en Allemagne et a exigé que la citoyenneté soit révocable en cas de criminalité. La chef de file du SPD, Saskia Esken, a accusé Merz de traiter les citoyens naturalisés comme des citoyens de seconde classe. La cheffe parlementaire des Verts, Katharina Dröge, a qualifié les déclarations de Merz de discriminatoires et de préjudiciables à la culture de l’accueil.
La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a également rejeté les demandes de l’Union pour des critères de naturalisation plus stricts, les accusant de populisme. Elle a déclaré que la réforme de la loi sur la nationalité avait déjà rendu les exigences pour un passeport allemand plus strictes, avec des lignes rouges claires contre les criminels, les antisémites et ceux qui ne soutiennent pas les principes démocratiques. Faeser a souligné que les lois avaient été renforcées plus que sous les gouvernements précédents dirigés par l’Union, garantissant que les criminels étrangers ne puissent pas devenir citoyens allemands. Elle a également souligné les changements apportés aux lois pour accélérer l’expulsion des criminels et augmenter les expulsions en 2024, y compris pour les délinquants graves.