(GermanPolicy.com) – Les Etats de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un projet de réforme concernant le régime d’asile commun. Le texte resserre considérablement les procédures de reconnaissance des demandeurs d’asile. Lors d’une réunion des ministres de l’intérieur de l’UE, suffisamment de pays ont voté en faveur des propositions.

Les migrants sans perspective de séjour dans les pays parce qu’ils viennent de pays d’origine sûrs doivent ainsi être hébergés dans des structures d’accueil, directement après avoir franchi les frontières de l’UE. Dans les pays frontaliers, on vérifie s’il y a une chance d’être reconnu comme demandeur d’asile et, en cas contraire, un retour sera organisé.

Les États de l’UE ont également fait preuve de solidarité avec les États situés aux frontières extérieures de l’UE, comme l’Italie. Les pays qui n’acceptent pas les demandeurs d’asile devraient alors payer une contribution compensatoire qui profitera aux pays qui pratiquent l’accueil des demandeurs d’asile.

Le ministre des Affaires étrangères Baerbock (Verts) a défendu l’accord. Le compromis était compliqué, sous-entendait-elle. Cependant, ce n’est pas le Gouvernement fédéral allemand qui a pris la décision, mais plutôt le Conseil des ministres de l’UE. Sans procédures dans les pays situés aux frontières extérieures de l’UE, aucun accord n’aurait pu être trouvé. On s’était battu avec acharnement pour s’assurer que les enfants et les familles ne tombent pas sous le coup de ce règlement, a expliqué Baerbock. Cependant, il existe une exception pour les mineurs non accompagnés ainsi que des règles de protection spéciales en vertu de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, pour conclure.

Le ministre fédéral de l’Intérieur Faeser (SPD) avait auparavant rejeté les appels de la CDU à une commission non partisane pour réformer le système d’asile en Allemagne. La seule possibilité est d’améliorer la situation au niveau européen, a-t-elle dit. Des changements au niveau national ne changeraient pas les causes, a expliqué Faeser, sand oublier à ajouter que le droit d’asile a une valeur élevée dans la Loi fondamentale.

Fin juin, le Premier ministre de Rhénanie du Nord-Westphalie, Wüst (CDU), s’est prononcé en faveur d’une réduction significative de l’immigration et d’une meilleure gestion des migrations, notamment par une gestion efficace des rapatriements.