(de-news.net) – Après l’attentat de Magdebourg, la ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD) a appelé à l’adoption urgente de la loi sur la sécurité intérieure. Elle a souligné la nécessité d’enquêtes approfondies pour comprendre l’auteur et les motivations de l’attaque. Faeser a souligné l’importance de doter les agences de sécurité de tous les pouvoirs nécessaires et de personnel supplémentaire pour protéger les citoyens contre de tels actes de violence.
Après l’attentat islamiste de Solingen, le gouvernement avait déjà renforcé la législation sur les armes à feu et renforcé les pouvoirs des agences de sécurité. Cependant, d’autres changements législatifs ont été principalement bloqués par le FDP. Faeser a souligné la nécessité d’une nouvelle loi sur la police fédérale et l’introduction de la surveillance biométrique, que l’Union avait bloquée au Bundesrat. Faeser a annoncé des enquêtes supplémentaires pour déterminer quelles agences détenaient quelles informations sur l’auteur et quand. Le 30 décembre, la commission de l’intérieur et la commission de contrôle parlementaire débattront des événements. Faeser a assuré que toutes les informations de fond seraient clarifiées, avec le soutien de l’Office fédéral de la police criminelle.
La faction Union fait pression pour que la commission de l’intérieur se réunisse spécialement avant le réveillon du Nouvel An, en raison de possibles défaillances de l’appareil de sécurité. La commission de contrôle parlementaire se réunira le même jour.
De leur côté, les Verts demandent des éclaircissements sur la manière dont les agences de sécurité ont traité les informations sur les antécédents de l’auteur. Ils ont souligné la nécessité d’un soutien politique total pour que les agences de sécurité puissent enquêter en profondeur sur l’attaque.
Entre-temps, la CDU a plaidé pour des mesures plus strictes en matière de sécurité intérieure et de politique migratoire après l’attaque de Magdebourg. Thorsten Frei, le secrétaire parlementaire de la faction Union, a critiqué la coalition des feux de signalisation pour avoir érodé la confiance dans les forces de sécurité et a appelé à des progrès dans la conservation des données et les rejets aux frontières pour freiner l’immigration irrégulière.
Le vice-président de la faction FDP, Konstantin Kuhle, a appelé à un discours proactif sur la sécurité, soulignant la nécessité de réorganiser les responsabilités qui se chevauchent entre les différentes agences de sécurité. Il a également défendu une nouvelle loi sur le renseignement afin de fournir des bases juridiques claires pour une action précoce contre les menaces et une meilleure protection physique lors d’événements tels que les marchés de Noël.
Le syndicat de la police a de son côté critiqué le manque d’échange d’informations entre les autorités après l’attentat de Magdebourg. Le président Jochen Kopelke a noté que de nombreuses agences avaient l’auteur dans leur viseur au préalable mais n’ont pas pris les mesures nécessaires, en partie à cause des lois strictes sur la protection des données. Il a exhorté les politiciens à discuter des conséquences nécessaires après le deuil, notamment une diffusion plus rapide et standardisée des alertes de sécurité étrangères à toutes les agences.
L’auteur, actuellement en détention, est accusé de cinq chefs d’accusation de meurtre et de tentatives de meurtre multiples. Magdebourg continue de pleurer les victimes – cinq morts et 200 blessés -, de nombreuses personnes se recueillant à l’église Johanniskirche de la vieille ville.