(de-news.net) – Selon Oliver Falck, directeur du Centre Ifo pour l’économie industrielle et les nouvelles technologies à Munich, l’Allemagne subit une perte économique annuelle de 146 milliards d’euros en raison de l’absence de réformes bureaucratiques nécessaires. Falck soutient que si les réglementations en elles-mêmes ne sont pas problématiques en soi, le temps de mise en conformité de plus en plus long entraîne des pertes financières substantielles. Il attribue ce problème à la propension des politiques à résoudre les problèmes en introduisant de nouvelles réglementations. Falck plaide pour une réforme bureaucratique complète fondée sur un système basé sur la confiance, proposant d’assouplir les exigences en matière de documentation tout en garantissant la conformité par des contrôles aléatoires.
Fin septembre, le Bundestag a adopté plusieurs mesures visant à réduire la bureaucratie. La quatrième loi sur l’allègement de la bureaucratie a été adoptée avec le soutien des factions de la coalition et de la CDU-CSU, tandis que la gauche et le BSW s’y sont opposés et que l’AfD s’est abstenue. Le gouvernement affirme que la loi permettra à l’économie d’économiser 944 millions d’euros par an en réduisant les exigences formelles en droit civil, en raccourcissant les délais de conservation des dossiers de réservation en droit commercial et fiscal et en supprimant l’obligation d’enregistrement dans l’hôtellerie pour les citoyens allemands. En outre, les autorités fiscales seront autorisées à fournir des avis d’imposition et d’autres actes administratifs par voie numérique, éliminant ainsi la nécessité du consentement du destinataire et mettant en œuvre une solution de refus à la place.
Également en septembre, Jens Spahn, membre du Présidium de la CDU et vice-président du CDU, a proposé une loi radicale de réduction de la bureaucratie calquée sur l’approche autrichienne, en réponse à la récession allemande. Il a souligné la nécessité d’un signal clair pour réduire les règles générales. La loi autrichienne vise à éliminer les réglementations nationales qui dépassent les exigences minimales de l’UE. Spahn a critiqué la quatrième loi d’allègement de la bureaucratie récemment adoptée par le gouvernement de coalition, la jugeant insuffisante. Il a fait valoir que le fait de revenir sur des réglementations au-delà des exigences de l’UE pourrait générer un nouvel élan et de l’espoir. Spahn a souligné que l’Allemagne ajoute souvent des couches supplémentaires à la bureaucratie encadrée par l’UE, citant la loi sur la chaîne d’approvisionnement et les réglementations rigides sur les heures de travail. Il a suggéré qu’une approche « minimale » allégerait les charges pesant sur les citoyens, les entreprises et l’administration.